Le recépage pour réussir ses fondations profondes

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Pieux de piles de pont prêts à recéper. DR

Ce premier avis d’expert RECÉPIEUX® pose les fondations du recépage, technique essentielle de finalisation d’une fondation profonde de qualité. Au fil des numéros, nous vous proposerons d’aborder les spécificités de chaque technique de recépage afin de bien comprendre les contraintes liées à chacune d’entre elles.

Le recépage est un travail obligatoire. Il doit être réalisé selon les règles de l’art, de façon systématique, sur toutes les fondations profondes, sans exception, quelles que soient leurs formes, dimensions, quelles que soient les configurations de chantier. Ces dernières sont nombreuses :

  • Pieux, micro pieux, quels que soient leurs diamètres,
  • Inclusions rigides,
  • Parois berlinoises, lutétiennes ou autres variantes,
  • Barrettes, parois moulées ou pieux sécants.

 

Quelles que soient les techniques de forages employées :

  • Tarières creuses, quelles que soient les variantes,
  • Forés avec chemise perdue ou récupérée,
  • Forés à la BENTONITE ou aux COPOLYMERES.

 

POURQUOI LE RECÉPAGE ? Les fondations profondes sont réalisées lorsque :

  • La nature du sol ne permet pas de garantir la stabilité d’un ouvrage par rapport à sa descente de charge : présence de sources, de nappes phréatiques, contraintes de nature géologique (argiles, tourbes, sables…)
  • La zone de construction est réputée sismique,
  • L’ouvrage est de grande hauteur dans une zone potentiellement soumise à des vents violents.

 

Dans certaines régions, les constructions sont soumises aux 3 contraintes cumulées. Lors du coulage du béton, il entre en contact avec les composés liquides et solides du sol et exerce une pression importante.

Inéluctablement, une partie de ces éléments se mélange avec le premier béton arrivé au fond du trou de forage. Le mélange est plus ou moins important selon la nature des éléments présents dans le sol et les caractéristiques rhéologiques du béton, eux-mêmes variant selon la nature des agrégats et des adjuvants qui le composent.

Sous la pression, ce béton ainsi pollué et impropre à la construction remonte progressivement au sommet de la colonne de béton au fur et à mesure du coulage, le tout accompagné de phénomènes de turbulences plus ou moins importants selon la technique de forage utilisée.

Il est donc indispensable d’éliminer, ultérieurement à la phase de bétonnage, la partie sommitale de la colonne de béton impropre à son objet : SUPPORTER UNE DESCENTE DE CHARGE, RESISTER AUX SÉISMES, et/ou AUX VENTS VIOLENTS ! Ce travail s’appelle : « LE RECÉPAGE ».

 

Zoom technique

Quelle hauteur de recépage ? Au moins une fois le diamètre du pieu

Les règles de l’art, en matière de recépage, considèrent que celui-ci doit être au effectué sur une hauteur minimale équivalente au diamètre du pieu concerné. Toutefois, il n’est pas rare de rencontrer des cas où cette hauteur théorique soit insuffisante.

Selon la nature du sol, et notamment en présence d’eau, la pression exercée par l’injection du béton génère une sorte d’essorage qui se traduit par des remontées de terres plus ou moins liquéfiées dans l’interface sol/béton. Ce phénomène est d’autant plus important que le diamètre nominal du pieu est petit. Pour pallier ce risque non négligeable, il est judicieux de réserver une hauteur de recépage d’un minimum de 70 cm.

Dans le prochain Avis d’expert Recépieux®, nous aborderons le RECÉPAGE À FRAIS.